Jean-Jacques Rousseau est un écrivain et philosophe genevois qui a dénoncé l’aliénation de l’homme à la société. Né en 1712 et mort en 1778, il a prêché un retour à la nature. Son père est un maître horloger tandis que sa mère est la fille de pasteur protestant.
Jean-Jacques Rousseau : une enfance tourmentée et une jeunesse errante de 1712 à 1737
Jean-Jacques Rousseau né le 28 juin 1712. Il est le fils d’Isaac Rousseau horloger comme son père et son grand-père et Suzanne Bernard elle-même fille d’un horloger. François est le premier garçon du couple né le 15 mars 1705 puis Jean-Jacques Rousseau vint au monde 7 ans plus tard, malheureusement sa mère décéda de la fièvre puerpérale le 7 juillet 1712 soit 9 jours après la naissance du futur philosophe. Le père de Jean-Jacques Rousseau a un caractère parfois violent. Suite à une altercation avec un compatriote, il se réfugie à Nyon le 11 octobre 1722 afin d’échapper à la justice. Le père ne viendra plus jamais à Genève pourtant il garde quelques contacts avec ses fils. Jean-Jacques fera régulièrement le voyage à Nyon, son père lui inculque la passion pour les livres et confie son fils à Gabriel Bernard son double beau-frère en exerçant une pension.
À l’âge de 10 ans, Jean-Jacques Rousseau est élevé par son oncle Gabriel et sa tante Suzanne. Il considère le pasteur protestant comme son grand-père. Le jeune enfant est ensuite confié en pension à Bossey, passe 2 ans en compagnie de son cousin Abraham Bernard. Gabriel Bernard, l’oncle de Jean-Jacques Rousseau le place en apprentissage chez un greffier puis chez un maître graveur. Le contrat d’apprentissage dure 5 ans durant lequel après avoir connu jusqu’à présent une enfance heureuse ou du moins apaisée Jean-Jacques va être confronté à une rude discipline. Le 14 mars 1728, il décide de fuir Genève. Après quelques jours d’errance, il se réfugie auprès du curé de Confignon par nécessité alimentaire. Le curé Benoît de Pontverre confie Jean-Jacques Rousseau à la baronne Françoise-Louise de Warens. Rousseau tomba amoureux de la baronne qui s’occupait des candidats à la conversion au catholicisme. Plus tard elle devient sa tutrice et sa maîtresse.
La baronne l’envoie à Turin plus précisément à l’hospice des catéchumènes de Spirito Santo le 23 avril 1728. 11 jours après son arrivée à Turin, il se fait baptiser. Il reste quelques mois dans cette ville. Déçu de ne pas pouvoir améliorer sa condition, Rousseau se dissipe et finit par décourager ses protecteurs. Il retrouve la baronne de Warens en juin 1729. L’adolescent timide et émotif s’intéresse à la musique. Madame de Warens l’encourage à suivre des cours avec le maître de chapelle M. Le Maître. Les cours de musique se terminent brutalement à cause d’une crise d’épilepsie du professeur de musique survenue lors d’une escapade. Durant cet événement, le jeune Rousseau affolé abandonne son mentor en pleine rue. Lors d’une année de tribulations en Suisse, Jean-Jacques Rousseau y donne sa première leçon de musique en novembre 1730. Mme de Warens et Rousseau s’installent ensemble durant quelques années idylliques.
Fréquentation des milieux intellectuels et premiers succès de Jean-Jacques Rousseau
Mme Warens, celle qui est à l’origine d’une grande partie de son éducation sentimentale l’envoie en septembre 1737 consulter le Docteur Fizes pour soigner son polype au cœur. Durant ce voyage, Rousseau fait la connaissance de Madame de Larnage qui fut sa vraie initiatrice à l’amour physique. De retour de son séjour, Rousseau découvre Jean Samuel Rodolphe Wintzenried, le nouvel amant de sa maîtresse ce qui permit de reprendre un ménage à 3. En devenant précepteur auprès des 2 fils du prévôt M. de Malby, il prend contact avec d’importants philosophes des Lumières : d’Alembert et Condillac.
En 1742, il se lie d’amitié avec Denis Diderot qui à l’époque était aussi méconnu que lui. En 1743, il côtoyait souvent Étienne Bonnot de Condillac, à l’époque où il rédigeait l’acte d’Hésiode des Muses galantes. Pour gagner sa vie, de 1745 à 1751 Jean-Jacques Rousseau exerce les fonctions en tant que secrétaire puis précepteur chez les Dupin. Il élargit son cercle de relations en fréquentant Dupin de Francueil, Louise d’Epinay, d’Alembert, Grimm et surtout Denis Diderot, qui l’invite à participer au projet de son encyclopédie en les confiant 1749 les rédactions d’articles sur la musique.
Dernière errance de Jean-Jacques Rousseau
Les principales œuvres de Jean-Jacques Rousseau sont le roman Ou la Nouvelle Héloïse, ses essais Émile, ou De l’éducation et Du contrat social. Les religions, les philosophes notamment Voltaire et d’Alembert continuent à l’accabler. Durant des années d’errance, le philosophe proscrit doit fuir la France puis Berne pour demander asile au roi de Prusse Frédéric II qui lui accorde son hospitalité. Les Rêveries du promeneur solitaire est un ouvrage inachevé rédigé entre 1776 et 1778. L’écrivain philosophe est mort le 2 juillet 1778 dans un pavillon du marquis de Girardin qui lui a offert son hospitalité.