Søren Kierkegaard est un écrivain, philosophe et théologien protestant dont la pensée est centrée sur la personne humaine les questions existentielles. Le philosophe danois s’intéresse davantage sur les questions qui peuvent transformer la vie d’un homme et pas l’accumulation d’un savoir érudit et professoral.
Jeunesse de Søren Kierkegaard
Kierkegaard est un écrivain issu d’une famille bourgeoise aisée comptant 7 enfants. Son père Michael Pedersen est le 5e garçon d’une famille de 9 enfants. La famille du philosophe danois fait partie d’une communauté piétiste très fervente. Søren Kierkegaard est né le 5 mai 1813 à Copenhague en Danemark. Il est inscrit à l’école de la vertu civique Borgerdydskole en 1821. En 1831, le jeune écrivain commence la théologie à l’université de Copenhague. Le destin de la famille du philosophe est tragique puisque de 1819 à 1934, sa mère, 3 de ses sœurs aînées et 2 de ses frères meurent tour à tour. Les décès peuvent être provoqués par la maladie ou par accident. Ces événements tragiques le plongent dans un état mélancolique. Son père meurt en 1838, sur ses 9 membres de sa famille il n’y a que lui et son frère Peter qui survivent.
Au cours d’un dîner chez des amis, il rencontre un soir du mois de mai 1837 la jeune Régine Olsen, il la demande en mariage en 1840. Bien qu’elle accepte, Kierkegaard rompt soudainement la relation après lui avoir renvoyé son anneau de fiançailles. Il soutient sa thèse de doctorat la même année avec comme thème Le Concept d’ironie constamment rapporté à Socrate. De novembre 1841 à février 1842, il suit les cours de Friedrich Wilhelm Joseph (von) Schelling. Après être déçu par les cours, il rentre dans sa ville natale à Copenhague.
La rupture soudaine de la relation avec sa fiancée, rend Søren Kierkegaard mélancolique et il se culpabilise. À cette époque il s’appuie sur une foi plus intense. C’est après avoir réussi sa thèse sur le Concept d’ironie que l’écrivain s’attelle à la rédaction de plusieurs ouvrages. Plusieurs de ses œuvres sont publiées sous divers pseudonymes. Dans Ou bien… Ou bien… paru en 1843 il expose les concepts de l’esthétique et de l’éthique. Cette même année, il publie Craint et tremblement, dans cet ouvrage il analyse le choix d’Abraham sur le sacrifice de son propre fils. La foi du philosophe évolue au fil des ans à tel point qu’il s’oppose à l’Église luthérienne en écrivant notamment la Maladie mortelle en 1849. Le 20 octobre 1855, à 42 ans, Søren Kierkegaard s’effondra dans la rue, il fut transporté à l’hôpital, et mourut le 11 novembre de la même année. Les ouvrages du philosophe en continuaient à influencer les générations futures et philosophes adeptes du mouvement existentialisme.
Les principales œuvres de Søren Kierkegaard
Søren Kierkegaard a rédigé comme principales œuvres Ou bien… Ou bien, Craint et tremblement, Post-scriptum aux Miettes philosophiques. Son premier livre s’intitule Les papiers d’un homme encore en vie, Essai sur un roman de Hans Christian Anderson publié en 1838. Cet ouvrage parut quelques années avant l’apparition de sa thèse en 1841. L’une de ses œuvres majeures Ou bien… Ou bien ou L’alternative fut publiée par l’auteur qui utilisa de pseudonymes Victor Eremita en tant que rédacteur et A en tant qu’auteur de nombreux articles contenus dans l’ouvrage. Quant à l’auteur des réfutations à A dans Ou bien… Ou bien, il choisit comme pseudonyme Assesseur Vilhelm.
Parmi les derniers ouvrages de Søren Kierkegaard, on peut citer L’école du christianisme (1850), il a choisi comme pseudo Anti-Climacus, il utilisa également ce pseudo pour rédiger La maladie à la mort et Pratique dans la chrétienté. En 1851 parut, Pour un examen de conscience, recommandé aux contemporains ; Juste toi toi-même et Sur mon œuvre d’écrivain. En 1855 parut L’instant et Hvad Christus dømmer om officiel Christendom (Ce que le Christ est juge du christianisme d’État.). Certains ouvrages parurent à titre posthume c’est le cas de Point de vue explicatif de mon œuvre d’écrivain et Journal.
Communication indirecte et pseudonymes de l’auteur : Style d’écriture de Kierkegaard
Environ la moitié des œuvres du philosophe danois Kierkegaard fut rédigée sous la plume de divers personnages pseudonymes. Ce choix permit à l’auteur de communiquer de manière indirecte. Grâce à cette pratique, il dispose d’une solution pour empêcher les travaux d’être traités comme un système philosophique en utilisant une structure systématique. L’auteur utilise la communication indirecte afin de gêner ou empêcher ceux qui souhaitent affirmer que l’auteur soutient certaines idées dans ses œuvres.
Il souhaite que les lecteurs lisent les ouvrages pour leur valeur informelle, sans chercher à attribuer et interpréter selon des aspects de sa vie. L’ambition de l’auteur concernant la communication indirecte est d’encourager les lecteurs à trouver par eux-mêmes leur propre interprétation de l’ouvrage. Comme Léonie Socrate, Kierkegaard pensait que cette technique est le seul moyen pour permettre aux lecteurs de surpasser l’auteur.